
Sous forme de grands panneaux, l’isolant Isorigid de l’entreprise Isover Saint-Gobain permet d’isoler le toit par l’extérieur, sans toucher à la charpente existante. Un moyen d’éviter les nuisances liées aux travaux intérieurs, surtout si les pièces sont occupées. | Isover
Rénovations
Isoler un bâtiment n’a jamais été aussi essentiel. Au-delà des normes et des économies de chauffage, le changement climatique impose aussi de penser au confort d’été.
Magaly Mavilia redaction@dev.riviera-chablais.ch
Isoler, oui, mais quoi et par où commencer? Avant d’entamer des travaux, il est indispensable d’avoir une vision claire de la situation. Prendre le temps d’établir un CECB (certificat énergétique cantonal des bâtiments) permet d’établir l’état énergétique actuel du bien, de donner un aperçu des points faibles et des pistes d’amélioration.
Pour aller plus loin, le CECB Plus est un outil très utile pour les propriétaires, car il propose jusqu’à trois variantes de rénovation, avec une estimation des coûts et des économies d’énergie. Véritable feuille de route, il aide à planifier les travaux, d’un seul coup ou par étapes, selon ce qui est le plus avantageux.
L’isolation s’intègre dans l’activité de divers corps de métier: façadiers, plâtriers-peintres, maçons, couvreurs ou encore charpentiers. Pour plus de sécurité, mieux vaut donc s’appuyer sur une entreprise membre d’une association professionnelle ou connue localement pour sa bonne qualité d’exécution et confier le suivi du chantier à un maître d’œuvre compétent.
Subventions à la clé
L’efficacité énergétique d’un bâtiment se mesure selon trois critères: la performance de l’enveloppe, l’optimisation du chauffage et les émissions de CO₂. Améliorer uniquement l’un des trois sans traiter les autres n’apporte qu’un bénéfice limité. L’isolation doit donc être pensée dans un ensemble.
On peut se contenter du minimum légal, mais cela ne donnera pas droit à des subventions. Pour les obtenir, il faut atteindre un niveau de performance minimal, par exemple une étiquette énergétique C. Les critères d’accès aux subventions diffèrent selon les Cantons et le type de bâtiment (voir liens ci-dessous).
À quoi faire attention ?
Ce sont la toiture et les façades qui concentrent l’essentiel des pertes de chaleur. Les dalles situées au-dessus de garages ou de locaux non chauffés méritent aussi une attention particulière. «Lorsque des travaux de toiture sont envisagés, qu’il s’agisse de rénovation ou de la pose de panneaux solaires, il est judicieux de les coupler avec une amélioration de l’isolation: les coûts fixes sont liés par exemple aux échafaudages. Autant les rentabiliser», souligne à titre d’exemple Aurélien Luhmann, spécialiste de l’isolation et directeur marketing chez Isover Saint-Gobain.
Protéger une maison de la chaleur ne s’arrête pas uniquement à l’isolation. Celle-ci doit être associée à une aération nocturne efficace, à des protections solaires bien pensées et à une gestion raisonnée des apports internes.
Quels matériaux choisir ?
Le choix des matériaux d’isolation peut susciter des réactions émotionnelles. Ainsi, ce qui paraît écologique ne l’est pas toujours. Le bilan environnemental dépend de nombreux critères: énergie et matières premières pour la fabrication, efficacité du produit, densité de l’isolation, transport, etc.
Des produits issus de matières premières végétales, parfois moins performants et plus denses, ne sont pas plus écologiques que des produits optimisés utilisant peu de matière première neuve.
Pour éclairer les choix, certaines entreprises publient des déclarations environnementales vérifiées par des organismes externes. De son côté, la base de données KBOB, en Suisse, offre une comparaison objective des éco-bilans des matériaux.
Plus d’infos:

Remplacer ses fenêtres est une bonne chose pour isoler son logement. Mais cela peut entraîner son lot d’effets indésirables. Avant toute rénovation, l’avis d’un spécialiste est donc essentiel. «Les fenêtres actuelles sont extrêmement performantes et très étanches», explique Stéphane Pommaz, directeur de l’ébénisterie et menuiserie Baer SA, à Vevey. Le risque? C’est qu’elles peuvent parfois engendrer des soucis d’humidité, de condensation et de moisissures nocives pour le bâti et la santé. «Des solutions de régulation, dont la pose de petites réglettes de type aérateur, peuvent déjà influencer cette problématique», souligne le spécialiste. Il s’agit là d’une intervention simple, rapide et peu onéreuse. Pour les cas plus complexes, d’autres techniques peuvent être mises en œuvre. Plus d’infos: Association suisse des fenêtres
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